Contrôle administratif : des fonctionnaires fantômes débusqués

Depuis 2018, le Gabon s’est lancé dans une réforme d’une fonction publique jugée inefficace et onéreuse. Six ans plus tard, les dépenses ont été réduites, mais le pays reste loin de l’objectif fixé.

Lancé dans une opération de grandes réformes administratives, le gouvernement gabonais a initié depuis un temps, l’audit des effectifs de la Fonction publique.

Une opération qui permet d’établir la réalité des chiffres dans ce secteur et à écarter les agents fantômes, surfacturant la masse salariale de l’État.

Dans cette perspective, le Premier ministre a fait savoir ce 23 octobre que les agents civils de l’État en poste à Libreville, qui ne se sont pas fait recenser seront rémunérés, pour le compte d’octobre 2024, sur bons de caisse et non par virement bancaire.

Selon les données extraites des lois de finances précédentes, le coût des fonctionnaires avait baissé de 4 % en trois ans, représentant un total de 683 milliards de F CFA.

Il faut dire qu’au Gabon le service public est depuis longtemps le principal employeur du pays. Selon les chiffres du gouvernement, en 2018, le pays comptait 55 fonctionnaires pour 1 000 habitants, alors qu’ils n’étaient que 13 au Cameroun, 8 au Sénégal, 29 au Congo et 47 au Maroc.