Interpellée au soir du 30 août, quelques minutes après la proclamation des résultats largement falsifiés par le Centre Gabonais des Élections (CGE), Sylvia Bongo Valentin
, ex-première dame du Gabon, a été placée en garde à vue. Les résultats de l’ élection présidentielle
au Gabon avaient suscité de vives controverses et des accusations de fraude électorale, ce qui a conduit à son arrestation.
Dès son placement en détention, Sylvia Bongo aurait décidé d’entamer une grève de la faim, dans une tentative de protester contre son arrestation et de faire pression sur les nouvelles autorités. Selon des sources bien informées, elle aurait initialement refusé de s’alimenter, de manger ou de boire quoi que ce soit.
Cependant, face à la détermination des gardiens de sa détention et aux assurances que toutes les mesures étaient prises pour préserver sa santé et son intégrité physique, Sylvia Bongo Valentin
aurait rapidement revu sa position. Il semblerait que ses geôliers lui aient fait comprendre qu’elle serait seule responsable de son état de santé si elle persistait dans sa grève de la faim.Sylvia Bongo Valentin
, une actrice majeure du dernier septennat d’Ali Bongo Ondimba, est surnommée la « Grace Mugabe du Gabon » en référence à l’ancienne première dame du Zimbabwe. Elle a été interpellée avec son fils Jallil dans sa résidence de la sablière, alors qu’elle était soupçonnée de jouer un rôle dans la falsification des résultats électoraux pour maintenir son clan au pouvoir.
Pour l’heure, le lieu précis de sa détention et son sort futur demeurent secrets, avec les nouvelles autorités gabonaises réservant leur position sur cette affaire. La situation de son fils, Noureddine Bongo Valentin
, pourrait également être clarifiée prochainement, en fonction des accusations pesant sur lui.