Le rapport des 60 jours de la Task force a été rendu public ce mercredi 15 Novembre 2023, par une communication émanant de la Présidence de la République, sous le prisme du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions ( CTRI ).
Dans ce bulletin accablant, plusieurs entreprises ayant perçu plus de la moitié ou sinon la totalité des montants à louer aux différents projets d’Etat, présentent des niveaux d’avancement de chantiers ne correspondants pas aux fonds encaissés, mais pire, souscrivent à un dépassement notoire des délais de livraison.
C’est le cas de l’entreprise SOWAF, qui en 2013 a signé avec le conseil départemental de NDONGOU un contrat de 6.019.718.251 FCFA TTC, pour la construction du lycée technique de GAMBA. Dans le cadre de cette opération l’entreprise aurait selon ce rapport déjà touché la bagatelle de 5 milliards de FCFA, mais dont l’avancement des travaux actuels correspond à seulement 15%.
Outre cet exemple, nous avons, le cas de l’entreprise SOBEA, qui souvenons nous avait reçu le marché du Plan Complet de Relogement des personnes impactées par le projet de réaménagement des bassins versants de Gué Gué ; Lowé-IAI et Terre Nouvelle, financé par la BDAEC en 2015.
Dans ce rapport, ladite entreprise, reconnaît avoir procéder à plusieurs facturations tels que :
1/ le prix unitaire d’une moustiquaire imprégnée qui est de 7 000 FCFA à 55.000FCFA soit 5 fois fois le montant initial sur le marché.
2/ Le Prix du bloc latérite rendu sur site qui est de 55.000FCFA est passé à 106.000FCFA.
Des exemples parmi d’autres qui portent à croire que le Gabon est bel et bien devenu un moulin pour les entreprises escrocs, sans aucun pignon sur rue.
Cela dit, la Task force, devraient afin de rester dans une orthodoxie procédurale, au delà de la remise en cause de ces entreprises à travers ce rapport et les éventuelles poursuites par le parquet de Libreville, publié également celles des personnes ou personnalités ayants été complices de ce vaste réseau d’escroqueries à ciel ouvert.