C’est un véritable désordre qui règne dans les rangs de l’opposition et une guerre sans merci qui a été déclaré surtout depuis l’annonce du renouvellement du bureau du Conseil gabonais des Éléments (CGE).
Pour s’en convaincre, elle peine depuis un moment à trouver un consensus autour des personnes qui devraient la représenter dans cette entité étatique. Chaque responsable politique veut imposer ses militants. Convoqué ce mardi 31 janvier 2023 par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, ces derniers ont été sommé de s’accorder sur la question. L’opposition a donc 72 heures pour soumettre deux listes et non 15 comme c’est le cas actuellement de ses représentants susceptibles d’intégrer les commissions paritaires (majorité/opposition) chargées de mettre en place le bureau du Centre gabonais des élections (CGE).
« Pour qu’on n’accuse pas le ministre de l’Intérieur d’avoir décidé seul de la mise en place de cette commission, un délai de 72 heures leur est accordé. Le ministre avisera une fois les 72 heures épuisées. Et s’il n’y a pas d’accord, de consensus … vous entendrez la réponse du ministre », a déclaré Lambert-Noël Matha a l’issue de la rencontre avec l’opposition. Au terme de cette rencontre, les opposants se sont convenus de se retrouver ce mercredi 1er février en milieu de matinée au siège du Parti social-démocrate (PSD) de Pierre-Claver Maganga Moussavou.
L’opposition a l’obligation de soumettre une première liste de 4 membres qui siègeront au comité ad hoc chargé d’examiner les candidatures à la présidence du CGE. Elle doit ensuite soumettre une seconde liste de 5 membres. Ces derniers siègeront dans la commission spéciale qui élira le président du CGE. C’est donc neuf noms qui, dans les 72 heures, devront être soumis au ministre de l’Intérieur. Conformément aux statuts du CGE, reviennent à l’opposition les postes de vice-président, de questeur et de rapporteur.